Les habitudes de déplacement post-COVID correspondent à celles d’avant la pandémie (Post-COVID travel behaviour is as the ’old-normal’)

Auteur(s) P. Onderwater
Présenté à la 41e conférence annuelle des transports de l’Afrique australe – du 10 au 13 juillet 2023.

Résumé

Depuis le début de 2020, la pandémie de COVID-19 a radicalement changé nos vies et nos habitudes de déplacement, surtout pendant la période de confinement. De nombreuses personnes s’attendaient également à ce que nos habitudes de déplacement changent une fois la crise passée, en raison de ce que l’on appelait : la « nouvelle réalité ».

Une enquête longitudinale a étudié les habitudes de déplacement avant la COVID-19 et durant les différentes phases du confinement, ainsi que les attentes à cet effet après la pandémie. Bien que cette enquête ne soit pas représentative de la population sud-africaine, des observations intéressantes ont été faites au sujet des habitudes des répondants en matière de déplacement. Pendant la période de confinement, les résultats du sondage ont révélé une grande réduction des déplacements professionnels et personnels par rapport aux niveaux antérieurs à la COVID-19. À mesure que les restrictions de confinement se sont assouplies, les habitudes de déplacement se sont grandement rétablies et la situation est presque revenue aux niveaux prépandémiques.

Cela ressort également des données sur la circulation en Afrique du Sud (et dans le monde entier d’ailleurs), où les volumes réels de trafic montrent une reprise quasi complète de l’utilisation des voitures privées et des transports en commun, bien que les volumes de passagers des trains soient encore inférieurs aux niveaux prépandémiques, mais pour différentes raisons.

Ce qui est le plus intéressant, ce sont les attentes énoncées à l’égard des habitudes de déplacement dans le cadre de cette « nouvelle réalité ». Au cours des premières vagues de COVID-19, les répondants s’attendaient à ce que leurs déplacements représentent 60 % de ce qu’ils effectuaient avant la pandémie. Toutefois, cette attente a fait passer les heures supplémentaires à des niveaux presque semblables à ceux d’avant la pandémie de COVID-19 (soit de 80 % à 100 %). Il semble que nous revenions à notre « ancienne réalité », malgré nous. Cela montre que la « préférence déclarée » ne reflète pas toujours le comportement futur « observé ».