Espacement maximal des sorties de secours dans les tunnels à convoyeurs (Maximum Safe Egress Distance in Conveyor Tunnels) (en anglais seulement)

Auteur(s) A. MacHunter
2014 IFE Australia Conference, 27 et 28 mars 2014, Manly (Nouvelle-Galles-du-Sud), Australie

Résumé

De nombreux facteurs influent sur la capacité des occupants d’un tunnel de service à s’échapper en toute sécurité si un incendie se déclare, et les opinions divergent quant à la distance maximale qui doit séparer les sorties de secours et aux critères de conception qui doivent s’appliquer en la matière.

La distance en question est clairement définie dans les normes, codes et règlements qui s’appliquent aux bâtiments résidentiels ou commerciaux, aux infrastructures publiques ainsi qu’aux tunnels routiers ou ferroviaires. Ce n’est pas le cas des tunnels de service industriels, par exemple ceux qui, dans les ports, convoient du charbon.L’étude sur laquelle porte l’article visait à analyser certains des problèmes associés à la détermination des critères de conception entourant les intervalles entre sorties de secours dans les tunnels avec convoyeurs de charbon. En la matière, les International Fire Engineering Guidelines peuvent servir à évaluer les exigences de sécurité des personnes par analyse semi-quantitative des risques.

L’auteur de l’article a choisi de passer en revue les règlements, normes, codes et lignes directrices souvent utilisés par les concepteurs de tunnels de reprise de charbon, afin d’en évaluer la pertinence. Il a ensuite consulté les parties prenantes concernées afin de déterminer les exigences propres à la conception d’un tunnel de reprise. Cela fait, l’aménagement des issues de secours a fait l’objet d’un atelier avec les parties prenantes concernées, et les lignes directrices IFEG ont servi de critères d’évaluation reconnus.

Aux fins d’analyse, l’auteur s’est intéressé à l’étude de cas que constitue le projet de terminal d’exportation de charbon WICET (Wiggins Island Coal Export Terminal).Voici les constatations qui ont été faites en ce qui a trait aux intervalles entre sorties de secours dans les tunnels de reprise de charbon :
  • En Australie, il n’existe pas de règlements, de codes, de normes ou de lignes directrices énonçant explicitement les exigences entourant les distances maximales entre les sorties de secours dans les tunnels de service (y compris les tunnels de reprise de charbon).
  • Les lignes directrices utilisées sont souvent celles qui s’appliquent aux tunnels routiers ou ferroviaires; dans le cas qui nous occupe, elles ne conviennent pas.
  • Dans l’étude de cas présentée et dans les situations relevées et simulées, une personne physiquement apte pourrait échapper à la strate de fumée et sortir en toute sécurité, quelle que soit la longueur du tunnel.
  • Dans l’État du Queensland, un tunnel qui imposerait à des pompiers équipés d’appareils respiratoires standard (autonomes, à bouteille simple) de se déplacer à plus de 100 m d’une zone sécuritaire serait trop long pour que puissent s’y dérouler des opérations de lutte contre le feu ou de sauvetage conformes à leurs protocoles de sécurité standard.

Peu importe la façon de déterminer les critères initiaux, il faut ensuite les étayer par analyse des risques quantitative ou semi-quantitative. Pour l’étude de cas considérée, l’auteur a eu recours au cadre que constituent les lignes directrices IFEG, qui se sont avérées adaptées à l’évaluation des exigences de sécurité des personnes par analyse semi-quantitative des risques.