Paysage géopolitique en Europe : que réserve l’avenir?

By Gustavo Gilberti | 14 juillet 2023
Pacte vert de l’UE

Historiquement, l’Europe a été à l’avant-garde en ce qui a trait à l’adaptation de ses politiques pour appuyer la transition énergétique. En 2019, elle a lancé le pacte vert européen avec l’objectif de devenir le premier continent neutre sur le plan climatique. Cependant, le paysage politique s’est transformé à la suite de l’adoption de l’IRA aux États-Unis en 2022 et de la crise énergétique en Europe exacerbée par la guerre russo-ukrainienne.

L’IRA et le pacte vert de l’UE orienteront les économies des deux continents au cours des prochaines années, ce qui bouleversera le statu quo en matière de concurrence, de capital de marché, de progrès technologique et de stratégie. 

Comportant de nombreux incitatifs, l’IRA prévoit 370 milliards de dollars pour accélérer les investissements dans les technologies d’énergie propre dans tous les secteurs de l’économie américaine. Le pacte vert prévoit 1 billion d’euros pour décarboniser son économie. Bien que ces deux programmes mettent l’accent sur l’atteinte des objectifs énoncés dans l’Accord de Paris de 2015 – c’est-à-dire réduire considérablement les émissions de GES d’ici 2030 et atteindre la carboneutralité d’ici 2050 au plus tard – il existe des différences marquées entre ces programmes. L’IRA, par exemple, accorde des subventions protectionnistes et des crédits d’impôt pour des biens entièrement ou partiellement fabriqués ou assemblés en sol américain. Les pays de l’UE s’inquiètent du fait que les incitatifs favorisant l’achat américain pourraient attirer les investissements loin de l’Europe, voire inciter les entreprises à s’installer aux États-Unis.    

Les industries du domaine énergétique en Europe devront s’adapter au nouveau cadre de règles. Le pacte vert de l’UE est déjà un programme structuré et complet qui pourrait s’inspirer de l’IRA pour rationaliser la réglementation et promouvoir l’offre plutôt que la demande uniquement. D’autre part, l’UE dépend trop du libre-échange pour pouvoir adopter l’approche protectionniste de l’IRA. 

Ce scénario comportera des défis pour les entreprises qui contribuent ou souhaitent contribuer à la transformation énergétique en Europe. L’UE doit encourager et financer l’expansion des chaînes d’approvisionnement locales et de la fabrication dans plusieurs domaines stratégiques, notamment : 

  • les sources primaires d’énergie renouvelable – fournir du financement et des primes pour des sources d’énergie comme l’énergie solaire, géothermique et éolienne contribuera à stimuler l’offre et les investissements;
  • l’hydrogène – subventionner le remplacement du gaz naturel par l’hydrogène pour le chauffage domestique et les applications industrielles est indispensable si l’Europe veut réduire sa dépendance aux importations;
  • l’expansion des infrastructures – du financement et des initiatives sont nécessaires pour assurer la connectivité entre les régions et les pays afin de permettre la distribution des énergies renouvelables.
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Nous participons à des projets d’énergie hybride partout dans le monde et nous avons de l’expérience dans tous les aspects de l’énergie renouvelable, y compris l’énergie éolienne et solaire. Nos experts, Gustavo Gilberti, Saleha Habib et Isadora Martins, en plus d’analyser ce que devrait être la réponse de l’UE à l’IRA, présentent dans un document détaillé des moyens viables pour l’Europe de passer à l’énergie verte.   Nous avons collaboré à la recherche de solutions carboneutre avec des clients de partout dans le monde. Nous pouvons vous aider, vous aussi. 

Pour une analyse approfondie, cliquez ici : Le pacte vert de l’UE à la lumière de l’Inflation Reduction Act et du paysage géopolitique – Que réserve l’avenir au secteur de l’électricité en Europe?