La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada est une occasion d’apprendre du passé et de façonner l’avenir.

By Kathleen Wood | 30 septembre 2022

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation au Canada est une occasion d’apprendre du passé et de façonner l’avenir. La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et la Journée du chandail orange, qui se tiennent toutes deux le 30 septembre, reconnaissent la douloureuse histoire des peuples autochtones, notamment les répercussions continues des pensionnats autochtones financés par le gouvernement du Canada entre le milieu des années 1800 et 1996. Dans ces pensionnats, gérés par des organisations religieuses, les enfants n’avaient pas le droit de parler leur propre langue et faisaient l’objet d’une assimilation culturelle. Des milliers d’entre eux ne sont jamais retournés dans leur famille. À la grandeur du pays, on trouve des tombes non marquées d’enfants décédés alors qu’ils fréquentaient un pensionnat.

Il s’agit de la deuxième Journée nationale de la vérité et de la réconciliation et de la neuvième Journée du chandail orange, ainsi nommée en l’honneur d’une fillette de six ans qui a été dépouillée de ses vêtements, y compris de sa nouvelle chemise orange, qu’elle n’a jamais récupérée, lors de son premier jour dans un pensionnat, en 1973.

La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation est importante pour le Canada puisque pendant des décennies, nous avons mal compris notre histoire commune. La plupart des allochtones ignoraient ce qui se passait dans les pensionnats autochtones, ce qui a entraîné des conséquences à long terme sur l’ensemble des Canadiens. Cette journée est également importante dans le milieu des affaires. En 2015, la Commission de vérité et réconciliation a publié un rapport contenant 94 recommandations. L’appel à l’action 92, notamment, demande au secteur des entreprises d’adopter la Déclaration des Nations Unies sur les droits des peuples autochtones en tant que cadre de réconciliation.

Hatch aide des clients de nombreux secteurs d’activité à mettre en pratique l’appel à l’action 92 par l’établissement de relations significatives avec les communautés, les entreprises et les organisations autochtones. Pour nous, l’appel à l’action 92 est plus qu’une simple obligation réglementaire. Il s’agit de « la bonne chose à faire ».

Nous encourageons nos clients à travailler en étroite collaboration avec les communautés, les entreprises et les organisations autochtones, car les projets sont plus réussis lorsque toutes les parties discutent et contribuent conjointement à l’avancement des travaux.

La discipline Engagement communautaire et performance sociale tient à mettre en valeur deux projets constituant de bons exemples d’inclusion et de respect mutuel à l’avantage des clients et des communautés autochtones :

Projet de logements pour la Première Nation de Stony Point – Grâce à une approche communautaire axée sur l’écoute des besoins de la Première Nation de Stony Point, en Ontario, nous avons pu contribuer à améliorer les conditions de vie non sécuritaires de 19 familles en leur offrant de nouveaux logements. L’approche en matière d’engagement a été conçue pour garantir que tous les membres de la communauté soient représentés et écoutés dans le cadre de la mise en œuvre du projet. Cette approche holistique visait à répondre respectueusement aux besoins émotionnels de la communauté et à faire en sorte que les valeurs culturelles et la vision de la communauté se reflètent dans les résultats du projet. Reconnaissant que les membres de la communauté avaient des réponses à donner et une vision, l’équipe du projet a écouté ce que ces derniers avaient à dire et a mis en œuvre cette vision.

Projet Jansen – Hatch a joué un rôle déterminant dans le développement d’une chaîne d’approvisionnement locale et dans l’amélioration des capacités d’entreprises locales et autochtones partenaires en coentreprises du projet Jansen de BHP. Il s’agit du projet de construction de la plus grande mine de potasse au monde. En soutenant l’élaboration d’un cadre et d’une stratégie d’achat local, le projet contribue à la progression du processus de réconciliation économique avec les communautés autochtones touchées en créant des occasions de participation significatives et à long terme pour les entreprises autochtones.

Auparavant, les clients favorisaient souvent la participation des communautés autochtones pour satisfaire aux exigences réglementaires. Aujourd’hui, nous constatons un véritable changement dans la définition du mot « participation ». Les peuples autochtones ont leurs propres objectifs, visions et espoirs pour leurs communautés. Ils n’ont surtout pas besoin de se faire dire quoi faire. Si les clients envisagent sérieusement de consulter et d’inclure les peuples et les communautés autochtones, ils doivent établir un climat de respect et favoriser les communications et les relations.

Des membres des communautés autochtones, y compris des survivants des pensionnats autochtones et leurs descendants, racontent aujourd’hui courageusement les traumatismes qu’ils ont subis. La réconciliation est la responsabilité de tous les Canadiens et il est important que nous prenions le temps et que nous fassions les efforts nécessaires pour comprendre notre histoire. La Journée nationale de la vérité et de la réconciliation nous donne l’occasion de réfléchir et de tirer des leçons du passé afin d’assurer un meilleur avenir pour tous.

Officiellement, nous observons cette Journée une fois par année. Pourtant, nous devrions la vivre au quotidien.

Pour en savoir plus sur les peuples et les communautés autochtones, nous vous suggérons les livres suivants :

  • Indigenomics, de Carol Anne Hilton
  • 21 Things You May Not Know About the Indian Act, de Bob Joseph
  • In This Together: Fifteen Stories of Truth and Reconciliation, de Danielle Metcalfe-Chenail
  • Cheval lndien, de Richard Wagamese
  • Up Ghost River, de Edmund Metatwabin, avec la collaboration de Alexandra Shimo
  • Avec nos cœurs oranges, de Phyllis Webstad (livre pour enfants)
  • Les mots volés, de Melanie Florence (livre pour enfants)
  • Quand on était seuls, de David Alexander Robertson (livre pour enfants)