Quatre stratégies de gestion de la chaîne de valeur

Par Danielle Zyngier|20 août 2019

Dans le marché actuel, il est impératif d’aller au-delà de la gestion rudimentaire de la chaîne d’approvisionnement pour créer un avantage concurrentiel au meilleur coût. Une intégration optimale de la chaîne de valeur est essentielle pour améliorer l’efficacité et ajouter de la valeur à votre entreprise.

Les chaînes de valeur sont composées de systèmes interreliés relevant des producteurs, des fabricants et de leur marché, et qui sont habituellement gérés individuellement. Même si chaque partie prenante gère un sous-système plus petit et donc plus simple, cette décentralisation naturelle de la structure décisionnelle cloisonnée a un prix. En effet, elle entraîne notamment un grand nombre de perturbations et de conflits entre les unités de production, une fréquence élevée de retraitement, des coûts excessifs relatifs aux stocks, ainsi que des retards dans l’achèvement des projets.

L’un des principes de base de toute chaîne de valeur est que plus l’utilisation de la capacité augmente dans l’ensemble de la chaîne de valeur, plus des problèmes et des défis liés à la production se poseront au sein d’un ou de plusieurs systèmes. Le compromis idéal consiste à maximiser l’utilisation de la capacité tout en limitant les perturbations du système.

Quatre stratégies de gestion de la chaîne de valeur

Approche centralisée

La centralisation des données nécessaires, des prévisions parfaites et la mise en place d’un point de contrôle unique permettraient de maximiser l’utilisation de la capacité, tout en limitant les problèmes de production. Cependant, même si la centralisation peut sembler mathématiquement idéale en théorie, elle n’est pas réaliste. Elle néglige certains éléments essentiels pour offrir des solutions durables à long terme aux entreprises, comme la facilité du transfert des connaissances, la maintenabilité des modèles et de l’infrastructure de TI, et la propriété et le soutien de chaque partie prenante.

Approche concurrentielle

À l’autre bout du spectre, chaque sous-système est géré de façon indépendante et chaque équipe vise à maximiser ses propres mesures, qui entrent parfois en conflit les unes avec les autres. Les efforts d’optimisation d’un sous-système peuvent involontairement nuire à d’autres secteurs de la chaîne de valeur en raison du manque de coordination, ce qui pourrait entraîner de graves conséquences sur les plans de la sécurité et des finances.

Approche collaborative

À l’instar d’une approche concurrentielle, les parties prenantes agiront de façon indépendante en fonction de leurs propres indicateurs de performance, mais dans un esprit de collaboration, elles interagiront afin de parvenir à un consensus. Cette interaction permet un rajustement dynamique des niveaux opérationnels réels entre les parties prenantes. Toutefois, elle offre un point de vue restreint du processus de la chaîne de valeur.

Approche coordonnée

L’adoption d’une stratégie décisionnelle coordonnée permet aux parties prenantes de conserver la propriété du sous-système tout en tenant compte, lors de la prise de décisions, des principales complexités du système intégré. Pour que cette approche soit fructueuse, les parties prenantes des différents secteurs doivent être guidées par une entité centrale qui établit des indicateurs-clés de performance globaux et exhaustifs pour l’ensemble de la chaîne de valeur. Le système sera alors capable d’ajuster dynamiquement les cibles à mesure que les exigences évoluent ou que des obstacles surviennent à n’importe quel maillon de la chaîne de valeur, ce qui réduira au minimum l’occurrence et l’incidence des perturbations. Comme le système ne tient pas compte de tous les détails, la prise de décisions est plus rapide et efficace. Il entraînera également les avantages suivants :

  • capacité accrue à faire face à l’évolution des conditions du marché;
  • maximisation de la capacité globale de la chaîne de valeur;
  • satisfaction accrue de la clientèle;
  • réduction des communications chronophages entre les parties prenantes;
  • renforcement du moral et de l’engagement des employés.

En combinant l’ingénierie des systèmes de procédés de pointe à la technologie de recherche opérationnelle, la croissance des entreprises devient à la fois accessible et réalisable. L’entreprise dans son ensemble bénéficiera d’un processus décisionnel plus cohérent qui tire parti des avantages de l’optimisation de façon continue.

Nos points de vue

D’autres discussions sur les défis les plus complexes au monde

D’autres billets de blogue